"Vendre à quelques-uns ce qui appartient à tous: Detroit en
faillite, Diego Rivera aux enchères".
(..) En 1932-33, Rivera est à Detroit, où, à l’invitation de la Fondation Ford, il peint vingt-sept panneaux bordant la cour intérieure de ce qui sera le Detroit Institute of Arts. Quand l’une de ses compositions, L’Homme et la Machine, montre les étapes de la construction du moteur de la Ford modèle 32, ce sont à la fois la puissance collective de la création humaine et le déploiement de l’aliénation qui sont saisis, avec une simplicité porteuse de visions épiques. L’œuvre de Rivera, marxiste, ami de Léon Trotski et d’André Breton, tenant d’une modernité engagée et dans la recherche formelle et dans l’action politique, suscitera des commentaires affolés, en particulier dans l’Amérique du maccarthysme. Mais c’est aujourd’hui qu’elle est véritablement menacée: le procès pour faillite de la ville de Detroit commence le 14 août. Il va falloir trouver de l’argent, afin de payer les créanciers, alléger les compressions imposées aux retraites, etc. (...)
Un gros plan du panneau de la cour du Detroit Institute of ArtsPhoto de Lars Plougmann
Adressé à Madame la directrice générale de l’Unesco et Monsieur l’ambassadeur délégué permanent du Mexique auprès de l’Unesco, et destiné à M. Jonathan Putnam, le directeur de l’US National Park Service Office of International Affairs, un appel international circule, demandant l’inscription de ces murales au patrimoine mondial de l’humanité, pour les protéger de cette entreprise de privatisation, qui montre admirablement, quels que soient les pudeurs et freins destinés à atténuer le choc, la logique d’un système : il n’est de valeur que marchande.
Leia a íntegra da matéria em
Declarar los Murales de Diego Rivera en Detroit USA, como
Patrimonio mixto Mundial de la Humanidad / Intangible Cultural Heritage of
Humanity of UNESCO.
2014-07-22